Page:Girard - Fête de l’industrie, paru dans Le Monde illustré, 09 mai 1857.djvu/11

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pays des poëtes, et si le poëte aime à contempler dans les nuages du passé les lumineuses réfractions du souvenir, ce n’est pas en arrière seulement qu’il aime les horizons lointains ; ce n’est pas sans cause que les anciens l’ont nommé vates (prophète), il sait aussi deviner l’avenir et le peuple breton a compris tout ce que lui promettait de prospérité, de bien-être et de richesse cette rapidité qui est aussi une force et peut devenir une clarté. Il a compris que les guérets peuvent succéder aux landes ; que les brises de l’Océan peuvent rouler, en houle d’or, des moissons là où elles ne fré-