Page:Girardin - La Canne de M. de Balzac.djvu/256

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le croyait un ami intime de cette même madame de D***, devenue un personnage fantastique.

Tancrède reconduisit, dans sa voiture, madame Blandais et sa fille jusque chez elles.

Arrivé là, il fit semblant de les quitter ; mais il prit sa canne de la main gauche, et rentra chez elles invisible, pour savoir ce qu’elles allaient dire de lui.

— Eh bien ! tu avais raison, mon enfant, dit madame Blandais en entrant dans sa chambre, ce jeune homme était chez madame de D***.

— Ah ! maman, si tu savais !… s’écria Clarisse.

Mais elle n’acheva pas.

En face d’elle, elle avait aperçu Tancrède qui lui faisait signe de se taire.

Elle fut déconcertée.

Madame Blaudais, remarquant son agitation, voulut la calmer et dit adroitement :

— Il est fort beau, ce jeune homme, mais je le crois fort bête ; je ne serais pas étonnée qu’il ne fût aimable que comme fantôme. — Qu’en penses-tu, toi ?