vivants s’accommodent d’eux-mêmes, et que dans l’autre, c’est l’enfer ?… C’est simplement que dans le second il y a une femme à histoires.
L’ÉTRANGER. – C’est que le second a une conscience.
AGATHE. – J’en reviens à ton mot adultère. C’est quand même un bien gros mot !
LE PRÉSIDENT. – Tais-toi, Agathe. Une conscience ! Croyez-vous ! Si les coupables n’oublient pas leurs fautes, si les vaincus n’oublient pas leurs défaites, les vainqueurs leurs victoires, s’il y a des malédictions, des brouilles, des haines, la faute n’en revient pas à la conscience de l’humanité, qui est toute propension vers le compromis et l’oubli, mais à dix ou quinze femmes à histoires !
L’ÉTRANGER. – Je suis bien de votre avis. Dix ou quinze femmes à histoires ont sauvé le monde de l’égoïsme.
LE PRÉSIDENT. – Elles l’ont sauvé