Page:Giraudoux - Adorable Clio.djvu/91

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qui viennent prendre un jeune romancier pour une promenade… Puis des murmures indistincts… Puis aboya un chien, de qui du moins je reconnus la voix… puis le sable crissa, l’automobile froissa des buis, des fusains… Pavel était parti.

Alors, mon infirmière de la veille entra, toute fraîche, un peu humide, car elle avait reçu l’ondée, elle cria à mon voisin (car elle avait soigné des Zélandais à Bapaume) :

— Hope of a bright day, of a sweet day !

— Day ! hurla le voisin, ouvrant la bouche avant les yeux.

Et le Jour, et Day, naquit…



C’est aujourd’hui ma première sortie de l’hôpital. Je pars ce soir pour Paris. J’ai dit que je prendrais le train de cinq heures, je prendrai celui de neuf. J’ai quatre heures, j’ai un sixième de jour pour revoir la ville où j’ai passé six ans. Ma valise est dans un