Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/103

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l’armée t’attend. Il te reste juste quelques heures si tu veux tuer des ennemis à jeun. Pars, chéri, pour me retrouver plus vite ; et d’ailleurs la maison m’appelle, mon mari. J’ai ma visite d’intendante à faire… Si vous restez, cher Monsieur, j’aurai à vous parler aussi de façon solennelle, non des dieux, mais de mes bonnes. Je crois bien qu’il va falloir nous séparer de Nenetza. Outre sa manie de ne nettoyer dans les mosaïques que les carreaux de couleur noire, elle a cédé, comme vous le dites, aux dieux, et elle est enceinte.

JUPITER. — Alcmène ! chère Alcmène ! Les dieux apparaissent à l’heure précise où nous les attendons le moins.

ALCMÈNE. — Amphitryon, cher mari ! Les femmes disparaissent à la seconde où nous croyons les tenir !

JUPITER. — Leur colère est terrible. Ils n’acceptent ni les ordres ni la moquerie !