Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/120

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Si la princesse est là, mes petites ? Oui, oui, elle est là ! (Alcmène se promène, quelque peu énervée.) Elle est mollement étendue sur sa couche. Ses regards distraits caressent une énorme sphère d’or qui soudain pend du plafond. De la main droite elle porte à son visage un bouquet de verveine. De la gauche, elle donne à un aigle géant, qui vient d’entrer par la fenêtre, des diamants à becqueter.

ALCMÈNE. — Cesse tes plaisanteries, Ecclissé. On peut fêter une victoire sans mascarade.

ECCLISSÉ. — Son costume, vous voulez savoir son costume ? Non, elle n’est pas nue. Elle a une tunique de linge inconnu, qu’on appelle la soie, soulignée d’un rouge nouveau, appelé la garance. La ceinture ? Pourquoi n’aurait-elle pas de ceinture ? Pourquoi ce rire, là-bas, oui, toi, Alexeia ? Que je t’y reprenne ! Sa ceinture est de platine