Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/166

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ALCMÈNE. — Où as-tu couché cette nuit ?

AMPHITRYON. — Dans des ronces, pour oreiller un fagot de sarments qu’au réveil j’ai flambé !… Il faut que je reparte dans l’heure, chérie, car nous livrerons la bataille dès ce matin… Viens !… Que fais-tu ?

ALCMÈNE. — J’ai bien le droit de caresser tes cheveux. Jamais ils n’ont été aussi brillants, aussi secs !

AMPHITRYON. — Le vent sans doute !

ALCMÈNE. — Ton esclave le vent. Et quel crâne tu as soudain ! Jamais je ne l’avais vu aussi considérable !

AMPHITRYON. — L’intelligence, Alcmène…

ALCMÈNE. — Ta fille l’intelligence…

AMPHITRYON. — Et cela ce sont mes sourcils, si tu tiens à le savoir, et cela mon occiput, et cela ma veine