Page:Giraudoux - Amphitryon 38, 33e édition.djvu/202

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Alcmène. Jupiter.


ALCMÈNE. — Enfin seuls !

JUPITER. — Tu ne crois pas si bien dire. Nous sommes dans l’heure où tu seras à moi.

ALCMÈNE. — Alors, ma dernière heure !

JUPITER. — Cesse ce chantage… Il est indigne de nous deux… Oui, nous voilà en effet pour la première fois face à face, moi sachant ta vertu, toi sachant mon désir… Enfin seuls !…

ALCMÈNE. — Vous êtes souvent seul ainsi, à ce que dit votre légende ?

JUPITER. — Rarement aussi amoureux, Alcmène. Jamais aussi faible. D’aucune femme, je n’aurais supporté ce dédain.