Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/100

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Alcmène. — Il ne serait jamais seul. Ces aventures n’arrivent qu’aux fils des femmes de ménage… Non, je le veux faible, gémissant doucement, et qui ait peur des mouches… Qu’as-tu à t’agiter ainsi ?

Jupiter. — Parlons sérieusement, Alcmène. Est-il vrai que tu préférerais te tuer, plutôt que d’être infidèle à ton mari ?

Alcmène. — Tu n’es pas gentil d’en douter !

Jupiter. — C’est très dangereux de se tuer !

Alcmène. — Pas pour moi, et je t’assure, mari chéri, qu’il n’y aura rien de tragique dans ma mort. Qui sait ? Elle aura peut-être lieu ce soir, en ce lieu même, si tout à l’heure le dieu de la guerre t’atteint, ou pour toute autre raison ; mais je veillerai à ce que les spectateurs emportent de son spectacle, au lieu d’un cauchemar, une