Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/221

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Jupiter. — J’y suis !

Alcmène. — Un mari absent ?

Jupiter. — Je détache une comète pour le guider. Je te donne une double vue qui te permet de le voir à distance, et pour l’atteindre une double parole.

Alcmène. — C’est tout ?

Jupiter. — Oh ! pardon ! je le rends présent.

Alcmène. — La visite d’amies ou de parentes ennuyeuses ?

Jupiter. — Je déchaîne sur les visiteuses une peste qui leur fait sortir les yeux des orbites. J’envoie un mal qui leur ronge le foie et dans leur cerveau une colique. Le plafond s’effondre et le parquet s’écarte… Ce n’est pas cela ?

Alcmène. — C’est trop ou trop peu !

Jupiter. — Oh ! pardon encore ! je les rends absentes…

Alcmène. — Un enfant malade ?