Page:Giraudoux - Amphitryon 38.djvu/35

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des otages. Ils les supplicient. Réveille Amphitryon !

Sosie. — Si j’avais à ne le réveiller que du sommeil et non du bonheur ! Ce n’est vraiment pas de chance ! le jour de la proclamation sur la paix !

Le Guerrier. — Personne ne l’a entendue. Va, et toi demeure. Sonne ta trompette…

Sosie sort.

Le Trompette. — Il s’agit de quoi ?

Le Guerrier. — De la guerre !

Le Trompette. — Je vois. Quelque chose de pathétique, de sublime ?

Le Guerrier. — Non, de jeune.

Le trompette sonne. Le guerrier est penché sur la balustrade et crie.

Le Guerrier. — Réveillez-vous, Thébains ! Voici la seule proclamation que vous ne puissiez entendre endormis ! Que tous ceux dont les corps sont forts