Je me vengeai provisoirement de la Consul en envoyant le lendemain à Kleist l’exemple suivant de nomenclature française. Je publierai un jour ces indispensables compléments pratiques à la méthode Berlitz.
Tu affectas de plonger à ma vue, puis, reparaissant, tu fis les yeux de celle qui revient de grandes profondeurs, de la main tu époussetas sur la surface de l’eau quelques taches ensoleillées comme une femme les traces sur son corsage de la poudre de riz et une ondine les écailles détachées d’elle. Mais tu n’étais pas une ondine. Tu tombait mal, car je connaissais la profondeur de chaque trou de la Bazine. Tu étais dans le trou de soixante-cinq centimètres, assise sur un fond tapissé de chardons d’eau. Tu était à la place où habite la truite imprenable du département mais combien vulnérable toi-même ! Naiade cul-de-jatte, tu ignorait aussi le nom de ton fleuve.
— C’est la Bazine ! te criai-je.
— Dans quelle rivière se jette-t-elle ? répondis-tu, car tu espérais du moins obtenir ainsi un nom connu.
— Dans le Vincou, criai-je encore.
— Mais le Vincou ?
— Dans la Gartempe.
Tu es obstinée, surtout nue.
— Mais la Gartempe ?