Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2IO BIION LI PATHÉTIQUÉ aussi est stérile... Ils touchent et ne sentent pas... De la maison on nous hélait. — Voyez, Simon, le sable nous recouvre. Je suis juste sortie de terre pour vous parler, pour reprendre haleine... J’ai tini... Partons... Secouant de nous le sable pur comme on secoue le sommeil, nous revenions, emportant nos ombres, laissant nos empreintes, dans lesquelles deux enfants aussitôt couru rent s’étendre, se disputant pour la plus grande. Geneviève s’appuyait à moi... L — Comme tout est simple dans la vie, disait elle. C’est la première fois que celui que j’aime se tait ; répond ou qu’il ne m’aime pas ou qu’il ne m’aimera jamais. Il me semble que c’est la centième". et j’oubliais aussi, Simon, de vous parler de votre malle. On ne me permit pas’de l’ouvrir. On disait que vous viendriez. Quand j’eus quinze ans je la soupesai. Elle était vide. O’ ! A C’était la fin des vacances. Les jeudis, perdus depuis juillet dans le flot des jours désœuvrés, déjà se devinaient, comme les cimes quand des-, cend le déluge. Les enfants s’y réfugiaient ; les l I