Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/234

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né mtos La rarniugui Sans vouloir parler, cependant, par désir surtout de me taire, je retrouvai un de ces mots qui, aux Enfers, n’ont d’autre sens que d’être parfaits, qui sont dans le langage ce que peut être, parmi les figures, un carré vraiment carré, un losange losange, et je le prononçai par amour pour lui : — Anne, je vous aime. - ’ Elle aussi m’aimait... Elle aussi allait... Mais on entrait. Un inconnu, M. de Beyllex, demandait par téléphone s’il serait reçu. Anne répondit qu’elle l’attendait. Je me levai. Elle s’étonna : t — Restez ! Restez ! dit-elle. Pourquoi recevoir cet indifférent ? J’étais mécontent. Je partais. — Indifférent l dit-elle en souriant. Mon p fiancé indiüérentl-Anne fiancée ! Je reçus la nouvelle sans trouble apparent et le trouble intérieur non plus je ne l’éprouvai pas encore. Anne m’avait trop I habitué à voir s’accumuler autour d’elle, vivants, les obstacles qui demeurent, près d’âmes moins » réelles, des imaginations. Je fus à peine aussi troublé que si elle m’eût dit : — Indiüérents, mea Sept maris ? Indiüérent, mon fils qui a mon