Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/245

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TRIOIPHE DU PATHÉTIQUÈ 237 ï phore seule, un noble mot seul peut trancher le nœud que fait soudain leur âme, quand ils sont obligés de comparer leur femme à une sphynge qui oublis son secret, la minute au balancier g d’une heure immense, ou, plus simplement, . É dans leur candeur maise, leur cœur à un navire, 1 leur amour à la mer ? Anne peu a peu s’attendrit de me voir si calme, si fidèle". Des larmes enfin ’ vinrent à ses yeux, .. — Vous-même ne m’aimez plus, Simon. J’enlaidis !

— Je vous aime. · — Voyons, Simon, vous qui m’aimez, regardez-moi ! ’ Elle ouvrit le lustre, elle avança sa tête, e elle la sacrifia un moment à la laideur. Tous les fils qu’une femme sait maintenir la beauté, le masque de son visage, elle les dénoua. Je vis des yeux temis, des joues outragées, un menton au-dessous d’une bouche ouverte. Mais ce n’était point la beauté qui fuyait cette tête ; Anne s’était trompée, elle en laissait fuir la vie. Je voyais seulement Amie mourir, et elle aussi sentait —· ce ¤’était pas la laideur, la laideur réchaulïe -·—· un froid subit la prendre, et venir en elle pour moi cette compassion que, par indiffé-L ’..