Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/70

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i’C""". Il 62 SIMON LB PATHÉTIQUB d’une jeune Elle nouvelle. Mais, alors que ma protectrice mettait sa gloire à n’assembler que des couples modèles, alors qu’elle avait uni le plus riche Américain à la plus riche Russe, perdu’une année complète pour trouver à un 1 poëte sensible, de très petite taille, une ûancée sensible et minuscule, je me demandais en quoi pouvait me compléter Lili Dolce, qui élevait chez elle un lionceau, ou Maria Petersen, qui, agitée, réclamait, quand la nature était trop belle, de vraies armes pour punir la nature. J’entendais m’approcher du Mont Blanc sans pistolet automatique, de mon bureau sans cravache. Un jour, ie me plaignis de mes voisines. Mm de Liville secoua la tête... — Combien il est fâcheux, Simon, dihelle, que vous vous entêtiez à n’aimer que les Françaises. Avec Maria ou avec Lili, vous seriez tellement à même d’accomplir votre mission. — Ma mission ? n — Ces deux jeunes filles que vous méprisez n sont des héroïnes. Lili Dolce, à Benghazi, porta A toute une nuit, en deux morceaux, le corps de n son père coupé par les Arabes. Maria Petersen a vécu un mois déguisée en servante chez le meurtrier de sa mère et l’a dévoilé. l E l et v C