Page:Giraudoux - Simon le pathétique.djvu/76

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68 · ismoiv 1.12 : mrntrroun

ainsi le tour de la pièce ? Elle sentait qu’en elle S se livrait une lutte ; elle ne bougeait pas, elle se taisait pour que le combat eût lieu dans le -. silence, sur un cœur à peine agité. Mais per- 4 sonne n’était là pour lui dire que ces combattants étaient l’amitié et la jalousie, que’son é cœur éprouvait simplement le désir de tout gar- · J der, ou de ne garder rien et de tuer tout, ou, c’était le plus commode —de se tuer. Elle se crut ridicule et emportée par un enfantillage. Des à fillettes ramènent à leur ménagerie, sans autre appréhension, en les tirant par les oreilles, des é tigres échappés. Elle surmonta à son insu, en cinq minutes, l’envie, la jalousie, puis l’orgueil. — Quand voulez-vous la voir, Simon ? Elle recevait hier... ou avant-hier... Elle ne reçoit pas toutes les semaines...

— Aujourd’hui ? ’

— C’est cela. Je n’ai rien à faire. Il fait beau". il Allons à pied. il

Nous marchions l’un près de l’autre, lentement. Je lui accordais volontiers ce quart d’heure... il était pris sur le passé. Soudain, m trop fière, elle appela une voiture, donna 1 U l’adresse, à voix basse, mais pria tout haut le j cocher d’aller vite. Dès que je fus monté, elle, 1 \