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rent à envoyer au roi de nouveaux ambassadeurs, et les lui désignèrent, Louis XI insinua à ces derniers que la princesse se défioit des Gantois, et remit à ces députés les lettres que Marie de Bourgogne avoit données à son chancelier ; les Gantois animés par le rapport de leurs députés, se présentent chez la princesse Marie, l’accablent de reproches et d’outrages, se saisissent d’Hugonnet et d’Imbercourt, que Louis XI avoit renvoyés, les condamnent à la mort, et malgré les supplications et les larmes de la jeune duchesse, qui se présenta en habit de deuil, les cheveux épars et les mains suppliantes au lieu du supplice, ces sujets fidèles furent décapités en sa présence, le 11 mars 1477. Ce trait a fourni le sujet de la vignette du 22.e livre de l’histoire générale de Bourgogne.

Claude Patarin, vice-chancelier du duché de Milan, premier président du parlement de Bourgogne, avoit aussi son hôtel en cette rue ; il étoit