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heureux, répondit le président Frémyot, de le sacrifier pour une si belle cause ; il vaut mieux que le fils périsse innocent, que le père de vivre perfide. Il étoit à la tête des conseillers restés fidelles au roi, et présidoit la section du parlement qui siégeoit à Semur. Le duc de Mayenne, désespérant de l’attirer dans son parti, dit dans un moment d’humeur ; plaisante écritoire pour tant la rechercher. Le président Jeannin qui se connoissoit en hommes, lui répliqua que de cette écritoire on verroit un jour sortir des boulets. Les événemens justifièrent la vérité de cette prédiction.

Après la réduction de la province, le président Frémyot fut nommé conseiller d’État, maire de Dijon, et le roi lui accorda les revenus de l’abbaye de Saint-Étienne, dont il disposa en faveur de son fils André, qui devint archevêque de Bourges. (Voyez Saint-Étienne, à la 3.e partie.)

Le président Frémyot mourut en