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cause de la ville de Dijon avec tant d’éloquence, que le roi ne put ni retenir ses larmes, ni refuser le pardon[1].

Pierre Fêvret, fils dit précédent, et d’Anne Brunet, né à Dijon le 28 novembre 1625, chanoine de la Ste.-Chapelle, mort le 18 décembre 1706, sous-doyen du parlement, donna aux Jésuites sa riche bibliothèque, à con-

  1. La réponse du garde des sceaux, la relation de cette émeute, de l’arrivée du Roi, la harangue de Fêvret, sont insérés au Mercure de 1630, tom. 16, pag. 148 et suiv. Le discours de cet orateur pouvoit être bon pour le temps, mais on n’admireroit pas aujourd’hui qu’il comparât Dijon à une vieille médaille recommandable par les seules rides de son antiquité. Celui du garde des sceaux est meilleur que celui de Fêvret ; on y lit pour motif de pardon : S. M. a voulu se souvenir que c’est d’ici que le christianisme est entré dans la maison royale de France. Après avoir fait expédier des lettres d’abolition, le Roi partit de Dijon le 29 avril pour Saint-Jean-de-Laône, s’embarqua sur la Saône pour descendre à Lyon, où il arriva le 2 mai.