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noient souvent, et les femmes honnêtes se trouvoient exposées à des insultes ; ce fut alors et pour ce motif qu’on changea pour la première fois de plan de conduite à leur égard, et pour que les femmes vertueuses fussent du moins respectées, non-seulement on toléra les femmes publiques, mais on régularisa leur métier, en les plaçant sous la main de la police ; des rues, dans chaque ville, leur furent assignées, on leur donna un costume particulier, on fixa des heures, passé lesquelles elles devoient être rentrées. Cette nouvelle ordonnance date de la même année 1254. À Paris, les rues de l’Abreuvoir, Fromenteau, Glatigny, Cour-Robert, Champ-Fleury, etc., etc., leur furent abandonnées pour y établir leurs bordeaux ou clapiers ; à Dijon, ce fut d’abord à la rue du Châtel ou St.-Fiacre, qu’étoit le logis des fillettes communes ; mais, en 1425, une ordonnance de police les en fit déloger, parce qu’étant voisines des classes publiques, les