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tres italiennes et françaises, la philosophie morale d’Aristote, l’arithmétique et même l’écriture et l’agriculture ; et en cas de non acceptation, leur substitua le chapitre et la commune d’Autun, aux mêmes charges et conditions. Il mourut peu après cet acte d’une libéralité éclairée.

La ville de Dijon ne laissa point aller à celle d’Autun l’avantage que devoient lui procurer les fondations des Godran ; elle augmenta même la dotation. Le président Odebert fonda deux autres chaires ; Pierre Fevret, Pasquelin et Bernard Martin y léguèrent leurs bibliothèques ; ce dernier et Jean de Berbisey firent les fonds de la distribution annuelle des prix, et le collége de Dijon se trouva être l’un des plus richement dotés de la France.

La famille Godran avoit fait encore plusieurs autres fondations pieuses ; elle étoit distinguée à Dijon par l’amour des lettres et de la vertu ; Philibert Godran fut l’un des otages donnés aux Suisses en 1513.