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réussissent pas plus mal. La mère pâlit et chancela, mais Vauban l’ayant relevée affectueusement, lui promit d’avoir soin de l’avancement de ses deux fils. Telle étoit la bonté du cœur de Vauban, et nous dirons à sa louange qu’il avoit toujours des moyens ingénieux et délicats pour venir au secours des militaires ruinés au service, ou maltraités de la fortune : N’est-il pas juste, disoit-il, que je leur restitue ce que je reçois de trop de la bonté du Roi.

Le duc de la Feuillade ayant été chargé du siège de Turin, Vauban offrit de servir comme volontaire dans son armée ; — J’espère prendre Turin à la Cohorn, dit le jeune général pour mortifier le grand homme qui offroit ses services. Cependant ce siége n’avançait pas ; Louis XIV en conféra avec Vauban, qui s’offrit une seconde fois pour en aller conduire les travaux. — Mais M. le Maréchal, lui dit le Roi, songez-vous que cet emploi est au-dessous