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noye réputoit sa poésie latine digne des anciens ; sa traduction de l’Énéide en patois bourguignon (Virgile virai, Dijon 1718 in-12.) est fidelle, remplie de sel et de grâces, du badinage le plus fin et le plus spirituel, mais il n’appartient qu’à un Bourguignon d’en sentir toutes les beautés.

Rue des Bons-Enfans.La rue des Bons-Enfans est celle où demeuroient les Lantin, qui ont donné aux tribunaux de savans magistrats, à l’histoire des érudits profonds, aux belles-lettres des littérateurs distingués.

Jean-Baptiste Lantin, né à Châlon le 13 décembre 1572, conseiller au parlement en 1608, ami du savant Peiresc, avec lequel il avoit une grande ressemblance, écrivoit en vers latins avec beaucoup de facilité et d’agrément ; il mourut à Dijon le 15 décembre 1652, laissant trois fils héritiers du mérite de leur père, et de son goût pour les belles-lettres.

Benigne Lantin, après avoir remporté le prix des jeux floraux, mou-