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trer par la brèche, parvint à conclure avec eux un traité qui sauva Dijon, la Bourgogne et la France.

Quelques années après, la guerre ayant été de nouveau déclarée entre Charles-Quint et François I.er, les troupes impériales désolèrent la frontière, et y commirent de tels ravages, qu’il fallut convoquer le ban et l’arrière-ban pour les en déloger. Marguerite d’Autriche, qui avoit pour apanage le comté de Bourgogne et la Bresse, à laquelle cet état de guerre étoit le plus dommageable, ayant tenté de reconcilier l’Empereur et le Roi, sans avoir pu y réussir, chercha à éloigner de ses possessions le théâtre de la guerre, et parvint à faire accepter, par l’entremise des Suisses, un traité de neutralité entre les deux Bourgognes, qui fut signé à St.-Jean-de-Laône, le 8 juillet 1522, et il est remarquable que ce fut sous les murs de cette même ville que vinrent échouer un siècle après, les efforts des premiers infracteurs de ce traité.