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C’étoit la chapelle baptismale, intra muros, des premiers chrétiens, et la chapelle épiscopale des évêques de Langres, qui dans ces temps faisoient leur résidence presque habituelle à Dijon. L’abbé Fyot pense qu’elle ne prit le nom de Saint-Vincent qu’en 863, lorsque les reliques de ce martyr furent apportées en France. En 888, cette église fut cédée aux religieux de Saint-Bénigne pour s’y retirer, et mettre les reliques de leur patron à l’abri des incursions des Normands ; mais le danger passé, ces moines l’abandonnèrent, et l’église Saint-Vincent fut cédée à l’abbaye de Saint-Étienne qui s’offrit de la réparer. Cette église, ainsi que l’hôtel des évêques de Langres qui la joignoit, ayant été brûlée dans l’incendie de 1137, l’on ne reconstruisit qu’une simple chapelle qui fut desservie par les religieux et les prêtres de Saint-Étienne jusqu’en 1757 ; alors elle fut démolie, et la rue où elle étoit située a conservé le nom de Saint-Vincent.