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Dans la même rue étoit aussi l’église S.t-Médard, l’une des anciennes paroisses de Dijon. L’on raconte qu’Ismar, comte de Dijon, voyageant avec son escorte, fit rencontre d’une bande de fugitifs qui sauvoient de la fureur des Normands et du pillage de Soissons, le corps de Saint Médard que Clotaire I.er y avoit fait inhumer ; il retira de leurs mains cette chasse précieuse et l’apporta à l’église S.t-Étienne environ l’an 901.

La dévotion des peuples fut si grande pour les reliques de ce pieux évêque[1], le concours des fidelles devint si considérable, que l’on fit élever,

  1. Saint Médard, mort à Noyon le 8 juin 545, fonda, dix ans avant sa mort, à Salency, lieu de sa naissance, la cérémonie de cette rose déférée à la plus vertueuse, recherchée avec empressement, qui fit aimer la vertu, et conserva si long-temps cette pureté de mœurs, le bonheur et la gloire des habitans de Salency ; institution morale qu’on s’est, avec raison, empressé d’adopter dans plusieurs communes rurales.