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nard de Requeleyne de Longepierre y naquit le 18 octobre 1659. À 14 ans il s’enfermoit pour se livrer à l’étude des auteurs grecs et latins ; à 18 ans il retiroit déjà les fruits de son assiduité au travail ; aussi Baillet l’a-t-il placé sur la liste de ses enfants célèbres. Précepteur du comte de Toulouse et du Régent, secrétaire des commandemens des ducs de Berri et d’Orléans, son séjour à la Cour ne lui fit point abandonner ses goûts pour l’étude ; il traduisit les vers aimables d’Anacréon et de Sapho, les idylles de Théocrite et de Bion, et quoi qu’en ait voulu dire J.-B. Rousseau dans sa cantate du traducteur Dandinière, ses tragédies, que Lamonnoye comparoit à celles d’Euripide, sont les œuvres qui lui ont assigné un rang parmi les tragiques français. Sa Médée est jugée supérieure à celle de Corneille, aussi est-elle restée au théâtre ; Longepierre a fait revivre dans cette pièce les mâles beautés des anciens ; la scène des enfans, au IV.e acte, est du plus grand