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tre, sur la fin de 1775, par M. Picardet aîné, l’on remarque ces vers qui ont le mérite de peindre les talens de ce musicien.

Quelle touche aimable et facile !
Traits rapides, chants soutenus,
Tantôt légers, vifs et rompus,
Sous ta main doucement mobile ;
Tantôt mollement étendus,
Foibles, plus sourds, au loin perdus,
Dans l’espace vague et tranquille.
C’est à la fois le flageolet,
Le luth galant, la clarinette,
J’entends Tircis, j’entends Lisette
Allant danser dans ce bosquet,
Unir le son de la musette
Aux gais refrains du galoubet.

Nicolas Gautherot, né à Is-sur-Tille en 1753, prit à la Cathédrale de Dijon où il avoit été enfant de chœur, les premières leçons de musique ; il devint l’un des plus savans démonstrateurs pour le clavecin et pour la harpe. Musicien profond, Gautherot n’exécutoit point, mais il savoit, par des principes surs, enseigner les combinaisons infinies qu’offre la musique,