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la banlieue de leur domicile, d’exemptions qui rendoient ce quartier très populeux ; ils avoient des droits si étendus qu’ils firent ombrage au Duc Robert qui les acquit du vicomte Guillaume de Pontailler, en 1276, par échange contre la terre de Magny-sur-Tille. Mais la commune de Dijon effrayée de cette cumulation de pouvoirs entre les mains des Ducs, recourut à l’entremise du Roi de France Philippe III, et obtint du Duc Robert, que ces droits lui seroient remis ; l’acte en fut passé en 1284, de là le titre de Vicomtes-Maïeurs que portoient autrefois les Maires de Dijon.

Avant cette aliénation, la Vicomté de Dijon fut possédée par les Leriche, les sires de Châtillon, les seigneurs de Champlitte, et ceux de Pontailler, qui tenoient un rang honorable à la Cour des Ducs de Bourgogne ; la maison et le jardin qu’ils possédoient dans cette rue, furent acquis, en 1586, par Henri III, pour y élever le bâtiment des requêtes du Palais.