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Le local que nous venons de parcourir en suivant l’allée de la retraite, est à l’orient de Dijon : c’étoit à cet aspect que les anciens bâtissoient leurs temples et offroient leurs sacrifices ; aussi avons-nous remarqué le temple de Mithra, les Roches aux-Fées, les Bocages sacrés, les Eaux redoutables, le Creux-d’Enfer, dont la gravure existe dans le voyage pittoresque de France, le Champ-Maillot, Campus à Mallo, où se rassembloit le peuple dans le Malle ; Montmusard, Mons Musarum, sans doute le lieu des écoles des Druides qui étoient toujours dans la campagne ; Arjan-tora, lieu où se conservoient les trésors et l’argent sacré : cette réunion dans un même quartier, de tant de monumens celtiques, complète la preuve de l’existence d’une ville de quelque importance, entre l’Ouche et Suzon, dans des temps reculés et bien antérieurs à la venue de César dans ces contrées.

Suivant M. Mille, si Dijon eût été bâti par les Gaulois, César, l’iti-