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CHAPITRE XXII.

Nouvel embarras d’Adèle.


Accablée sous le poids de la douleur que me causait la perte de mon amant, mon cœur éprouvait un vuide que toutes les excellentes qualités de mylord ne pouvait remplir. L’habitude d’avoir de grandes passions me devint indispensable.

Comme il fallait que j’aimasse, et que je suis extrêmement difficile dans l’objet de ces passions qui font l’essence de ma vie, mes malheurs avaient presque effacés tous mes avantages personnels ; et si je ne pouvais aimer un être vulgaire, c’était encore moins à un homme médiocre à qui je pouvais faire impression : je tâchais de me procurer des plaisirs dans la société ; et pour dissiper ma mélancolie, j’allai souvent au spectacle.

Un jour, pressée du besoin de me dis-