Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/65

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j’ignore quand je reviendrai ici ; ainsi adresse-moi ton prochain courier à Paris.

Je te dois des détails sur madame P… : ils ne sont pas à l’honneur de mon ami ; je n’ai pas non plus infiniment à m’en louer ; mais j’ai tant à me plaindre de mon mari !


Madame P…. est la femme d’un Ing…. ; elle demeurait à St.-As…. avant d’être reléguée à la F.-M… ; comme tu sais, elle est jolie, sémillante, sensible ; M. S. F. G…. la connut chez ses parens ;’ il en devint fort amoureux : il avait soixante ans et autant de mille livres de revenu ; cela ôte bien des années !… La petite P…. n’est rien moins que riche ; elle a beaucoup d’enfans, un bonhomme de mari. Le financier fut pressant, généreux, la petite dame se rendit : un prêt de cent louis fait au mari lui fascina les yeux. Elle vint s’installer chez le F.-G. avec une femme-de-chambre, un enfant qu’elle allaitait. Le vieillard ravi, tous les jours les comblait de nouveaux dons ; de fréquens présens envoyés au mari à la campagne (qui, avec une bonne, gardait