Page:Giroust - Illyrine - t3.pdf/75

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taisie de passer une nuit avec elle. À dix heures, quoiqu’il en fut onze, elle voulut se retirer. — Tu as encore une heure, mon ange !…. L’heure, et plus, s’écoule. Le domestique entre et dit qu’il est minuit passé : elle veut se retirer ; mais le perfide joignant à ce que l’heure était plus que passée, ses tendres instances, il la porte au lit. On a ses instans de faiblesse ; elle n’eut point la force de sortir : cependant cette nuit ne fut rien moins qu’heureuse ! Les remords poignardaient déjà le cœur d’Almaïde, l’idée de son bon amie l’affligeait sensiblement. À sept heures arrivent Rose et un commissionnaire, apportant tous les bagages d’Almaïde ; le bonhomme lui écrivait qu’elle ne remette jamais les pieds chez lui ; que son amant n’était plus qu’un vil séducteur, puisqu’il avait» en quelque sorte, violé les loix de l’honneur, ou au moins de la délicatesse, en lui faisant enfreindre le seul vœu qu’il lui avait osé imposer ; qu’il la priait de recevoir dix louis, comme la dernière preuve de son attachement ; et que sa santé étant mauvaise, il allait profiter de cette événement pour aller prendre les eaux de Bon-