Les sanglots soulevant son sein inaltérable.
Elle aperçoit alors
La Lyre. « Va, dit-elle, instrument misérable,
Aux impuissants accords !
Disparais sous le sable et sois réduite en poudre,
Lyre, objet de mépris,
Toi qui devais couvrir les éclats de la foudre,
La tourmente et ses cris !
On dit que dans les bois effrayants de la Thrace
De toi je m’enivrai,
Et que tu sus dompter jusqu’au tigre vorace ;
Mais non ! ce n’est pas vrai !
Ni le tigre ni l’homme aux appétits de brutes
N’ont fait trêve un instant
À leur travail impie, et le bruit de leurs luttes,
Voilà ce qu’on entend.
Peut-être le rocher, peut-être le cytise,
Et l’onde au clair miroir,
Et la sombre forêt, et la mer, et la brise,
Ont-ils pu s’émouvoir ?
Mais l’homme qui fait honte à l’inerte matière,
L’homme n’écoutait pas :
Vois les membres d’Orphée épars sur la bruyère
Dans l’horreur du trépas !
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Stabat Mater