Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/212

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Ta chevelure soyeuse
Se déroulait doucement ;
Tu m’enveloppais, joyeuse,
Dans cet or pur et charmant.


V


Pourquoi remonter les fleuves
Qu’hier on a descendus ?
Pourquoi fuir les routes neuves
Pour tant de sentiers perdus ?

C’est que le fleuve aux eaux vives
Avait de charmants îlots,
Des îlots aux vertes rives,
Endormis dans le repos.

Dans les sentiers de la veille,
Abandonnés aujourd’hui,
Un frais souvenir s’éveille
Du bonheur qui nous a lui.


VI


Si nous nous aimions encore,
Si nous revenions au nid
Où nous chantions, dès l’aurore,
Des refrains à l’infini ?…