Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/302

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Petits, ils se moquent des grands.
Ils nargueraient l’aigle lui-même,
Qu’ils sont jolis, les moineaux francs !

Sous les vastes cieux transparents
Que la nuit d’étoiles parsème,
Le rossignol dit son poème.
Gavroches au soleil errants,
Qu’ils sont jolis, les moineaux francs !


V

Dans la Coulisse.


Scapin, mets ton habit rayé.
Pour te voir les poings sur les hanches
Arpenter a grands pas les planches,
Ce soir les bourgeois ont payé.

Le gai printemps s’est déployé,
Tendre et reverdissant les branches ;
Scapin, mets ton habit rayé.

Pourquoi donc cet air ennuyé ?
La coquette aux yeux de pervenches
À, de ses petites mains blanches,
Fait saigner ton cœvr effrayé ;
Scapin, mets ton habit rayé.