Page:Glatigny - Œuvres, Lemerre.djvu/412

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Épilogue. 353 Fais-toi d’abord couper les cheveux. Les gendarmes h’aiment pas, tu le sais, ces êtres chevelus Qu’on rencontre dans les rochers pleins de vacarmes, Épiant les plongeons des torrents dissolus. Laisse la Fantaisie et sa crinière blonde. Vois Manuel. Il est célèbre. Coquelin Récite tous les soirs ses vers dans le beau monde ; Mais il vit loin des gueux, en habit zinzolin ! » Le Vice, ange gardien de mes jeunes années, Mon compagnon fidèle et T actif artisan De mes strophes d’avril au vent abandonnées, Le Vice, gai, joyeux comme la Trévisan, Me tiraille à son tour et me dit : « Faux poète ! Veux-tu bien lâcher là cette duègne. Crois-tu Que les astres en feu luisent sur notre tête Pour te voir réciter des vers à la Vertu / Si tu la connaissais, cette existence, bonne Pour inspirer l horreur du rire et des rayons !.. » Les hommes vertueux s’appellent Ratis bonne. Tu ne t’appelles pas Ratisbonne, voyons ! Tu n’as pas fait ces vers que nous nous empressâmes Bien vite de porter au prochain pavillon A trois sous : Le pays des ânes ou des âmes, Où Corneille abruti trinque avec Boquillon / « • 45