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importante, qui possède un bureau de poste et de télégraphe : c’est Domaas, à la jonction de quatre routes.

De nouveau quelques lieues, en partie à travers des forêts, puis une grande ferme, Holacker, où l’on ne s’arrête que le temps nécessaire pour restaurer le cheval. C’est non loin de là que nous vîmes au bord de la route un objet qui attira notre attention. Nous descendîmes de voiture pour aller l’examiner de près. On nous avait raconté que, en raison de la longueur de l’hiver et des difficultés de communication, il n’y a pas de service postal régulier dans l’intérieur du pays et que le sac contenant les lettres et paquets, à destination de fermes isolées, est déposé à une place convenue, où l’on vient le chercher à l’occasion. C’était justement ce sac postal que nous voyions là, à la merci du passant. Il faut croire, puisque nous l’avons vu de nos propres yeux, qu’il n’y a pas de voleurs en Norvège.

Après quelques heures de voyage dans cette région aride et abandonnée, nous sommes contents d’arriver à Holsæt, où nous trouverons des visages humains et un dîner. Nous y ren-