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Page:Gobat - En Norvège, impressions de voyage, 1902.djvu/65

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à Stueflaaten, transis et claquant des dents, une entrée peu triomphale. Le gentil petit hôtel ! Et que, le thé qu’on nous y servit, me parut bon ! C’est le premier hôtel que nous trouvions sur notre route et la première fois qu’un employé de la maison venait nous recevoir et prendre nos ordres. Quand on grelotte et qu’on est fatigué, la civilisation et son confort ont du bon !

Nous voilà remontés pour affronter les quatorze derniers kilomètres de la route. Depuis Stueflaaten, on entre dans le Romsdal, une des parties les plus pittoresques de la Norvège. La Rauma coule en mugissant par-dessus d’énormes blocs de rochers, formant de petites îles couvertes de pins magnifiques. La gorge devient souvent si étroite qu’il semble impossible d’y passer ; des cascades tombent avec fracas, nous inondant au passage ; puis nous traversons, sur un grand pont en pierre, la belle rivière qui coule de nouveau, large et tranquille, le long de la route.

Autant la région parcourue le matin et une partie de l’après-midi était uniforme et désolée, autant celle-ci offre de variété et de splendeurs.