de coups de pied donna à la porte un second ébranlement qui retentit dans la maison.
— Qui frappe ainsi ? dit Mohammed d’une voix brusque.
— C’est nous, mon oncle, répondit Kérym. Djemylèh est chez vous ; faites-la sortir !
— Djemylèh n’est pas ici, repartit le vieil Afghan, Il est tard ; laissez-moi en repos.
— Nous enfoncerons vos planches et vous savez ce qui arrivera !
— Sans doute ! vos têtes seront cassées et rien de plus.
Il y eut un moment de silence. Alors Djemylèh, se penchant vers Mohsèn, lui dit tout bas :
— J’entends du bruit de l’autre côté de la muraille. Permets-moi d’aller dans la cour savoir ce qui se passe.
— Va, dit Mohsèn.
La jeune fille, s’avança vers l’endroit qu’elle avait désigné et prêta l’oreille un instant. Puis, sans s’émouvoir, elle revint à sa place et dit :
— Ils creusent et vont faire une brèche.
Mohsèn réfléchit. Il savait que la muraille n’était qu’en pisé ; un peu épaisse, à la vérité, mais, en somme, de faible résistance. Kérym avait repris l’entretien par de longues menaces embrouillées, auxquelles Mohammed répondait. Son fils l’interrompit et lui communiqua ce qu’il venait d’apprendre,