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passant dans l’Asie Mineure et dans la Grèce, en différentes émissions s’y nommeront les Hellènes. On y reconnaît encore ces colonnes nombreuses dont quelques-unes, descendant au sud-ouest, pénétreront jusqu’au golfe Persique, tandis que les autres, demeurant pendant des siècles aux environs de l’Imaüs, réservent les Sarmates au monde européen. Hindous, Grecs, Iraniens, Sarmates, ne forment ainsi qu’une seule race distincte des autres branches de l’espèce et supérieure à toutes (1)[1].

Pour la conformation physique, il n’y a pas de doute : c’était la plus belle dont on ait jamais entendu parler (2)[2]. La noblesse de ses traits, la vigueur et la majesté de sa stature élancée, sa force musculaire, nous sont attestées par des témoignages qui, pour être postérieurs à l’époque où elle était réunie, n’en ont pas moins un poids irrésistible (3)[3]. Ils établissent tous, sur les points différents où on les recueille, une grande identité de traits généraux, et ne laissent apercevoir les déviations locales que comme des conséquences d’alliages postérieurs (4)[4]. Dans l’Inde, les croisements eurent lieu avec des races noires ; dans l’Iran, avec des Chamites, des Sémites et des noirs ; en Grèce, avec des peuples blancs qu’il ne s’agit pas de déterminer ici et des Sémites. Mais le fond du type demeura partout le même, et il est peu contestable que la



(1) Lassen, Indisch. Alterth., t. I, p. 516. — J’ajouterai à l’avis de M. Lassen celui d’un grand partisan de l’unité physique et morale de l’espèce humaine. Voici l’aveu qui échappe à M. Prichard : « Diese Eindringlinge (die indo-Europæer) scheinen ihnen (den Allophylen) überall an geistigen Gaben überlegen gewesen zu seyn. Einige indo-europæische Nationen haben wirklich viele charakteristische Kennzeichen von Barbarei und Wildheit zurückbehalten oder bekommen ; aber mit diesen verbanden sie alle, unzweifelhafte Zeichen von frühzeitiger intellectueller Entwickelung, besonders eine hœhere Kultur der Sprache. » (Prichard, Naturgeschichte des menschlichen Geschlechts, t. III, 1re partie, p. 11.)

(2) Lassen, p. 404.

(3) Lassen, p. 404 et 854.

(4) C’est ainsi que M. Lassen remarque fort bien que le climat ne saurait être rendu responsable du degré de coloration des populations hindoues, attendu que les Malabares sont plus bruns que les Kandys de Ceylan, et les gens du Guzarate que ceux du Karnatik (t. I, p. 407).


  1. (1) Lassen, Indisch. Alterth., t. I, p. 516. — J’ajouterai à l’avis de M. Lassen celui d’un grand partisan de l’unité physique et morale de l’espèce humaine. Voici l’aveu qui échappe à M. Prichard : « Diese Eindringlinge (die indo-Europæer) scheinen ihnen (den Allophylen) überall an geistigen Gaben überlegen gewesen zu seyn. Einige indo-europæische Nationen haben wirklich viele charakteristische Kennzeichen von Barbarei und Wildheit zurückbehalten oder bekommen ; aber mit diesen verbanden sie alle, unzweifelhafte Zeichen von frühzeitiger intellectueller Entwickelung, besonders eine hœhere Kultur der Sprache. » (Prichard, Naturgeschichte des menschlichen Geschlechts, t. III, 1re partie, p. 11.)
  2. (2) Lassen, p. 404.
  3. (3) Lassen, p. 404 et 854.
  4. (4) C’est ainsi que M. Lassen remarque fort bien que le climat ne saurait être rendu responsable du degré de coloration des populations hindoues, attendu que les Malabares sont plus bruns que les Kandys de Ceylan, et les gens du Guzarate que ceux du Karnatik (t. I, p. 407).