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que le génie d’un peuple vient à bout de tout, crée de grandes cités dans l’eau, fait une patrie sur pilotis, attire l’or et les hommages de l’univers dans des marécages improductifs. Venise prouve plus encore : elle dit que, sans territoire aucun, pas même un marécage, pas même une lande, un État se peut fonder, qui lutte de splendeur avec les plus vastes et vit au delà des années accordées aux plus solides.

Il est donc établi que la question de race est majeure pour apprécier le degré du principe vital dans les grandes fondations ; que l’histoire s’est créée, développée et soutenue là seulement où plusieurs rameaux blancs se sont mis en contact ; qu’elle revêt le caractère positif d’autant plus qu’elle traite des affaires de peuples plus blancs, ce qui revient à dire que ceux-ci sont les seuls historiques, et que le souvenir de leurs actes importe uniquement à l’humanité. Il s’ensuit encore de là que l’histoire, aux différentes époques, tient plus de compte d’une nation à mesure que cette nation domine davantage, ou, autrement dit, que son origine blanche est plus pure.

Avant d’aborder l’étude des modifications introduites au VIIe siècle avant J.-C. dans les sociétés occidentales, j’ai dû constater l’application de certains principes posés précédemment et faire jaillir de nouvelles observations du terrain sur lequel je marchais. J’aborde maintenant l’analyse de ce que la composition ethnique des Zoroastriens présente de plus remarquable.


CHAPITRE II.

Les Zoroastriens.

Les Bactriens, les Mèdes, les Perses, faisaient partie de ce groupe de peuples qui, en même temps que les Hindous et les Grecs, furent séparés des autres familles blanches de la haute Asie. Ils descendirent avec eux non loin des limites septentrionales de