Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1881, T01, A-CASTA.djvu/19

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On a dit aussi : a agail, en se tenant en embuscade; a l’avotee, d’un vol subit, subitement ; a bandon, en liberté, facile- ment, extrêmement ; a compas, très-régu- liùrement ; a conseil, en secret ; a cap, im- médiatement, promptement ; a délivre, a delinrement, librement, complètement; a deimtçons, en cachette; a dcsîiieswre, déme- surément; a esforz, avec élan, avec empor- tement; a estais, d’une course rapide ; a es- tai, sans bouger; a fais, comme une masse, en grande quantité, tous ensemble ; a ga- rant, en sûreté ; a gironee, a gironees, plein le giron, abondamment, pleine- ment; a gré, h souhait; a guersoi, aec excès, à peu près comme à tire-larigot ; a harnais, en bel équipage ; a hie, avec force, d’un coup ; a jeu, en jouant, pour jouer, pourrire ; a (agan, abondamment ; a larron. furtivement, en secret ; a los, parfaitement ; a o»-<;e,de côté, de travers; a or/ie, l’un après l’autre, ensemble, tout à fait ; a outrage, excessivement, démesurément ; a paume- tons, sur les mains ; a pile, à la fois ; a pri- vance, privément, en secret; a rais, à flots; a reborsons, à rebours; a recelée, en cachette; a redos, dos à dos; a relais, en s’arrètant, successivement et surabon- damment; a remiiclions, en cachette, en secret; a remuiers, de rechange; a ren- vers, à la renverse; a reposées, tout à l’aise ; a resanc, h souhait ; a sauveté, en sûreté; a sojorn, en repos, tranquillement : a somme, complètement ; a sorfait, a ec excès; a ^’rc, sans interruption, de suite; a toise, grand train ; a trait, lentement, po- sément ; a tranche, absolument ; a tremblai, en tremblant; a la venvole, à la légère, étour- diraent; etc. Voir ces divers mots. — Avec un adjectif ; A engau, au niveau de : A engau Jau davant dit pau comunau. (Juin 1231, Arch. M.-et-Loire, La Roch., fcn. 3, sac 16.) A fol, follement : Vous n’aves pas a fol siervi, Paradis aves desiervi. (Sle Thais, Ars. 3327, f l.S.) A fort, avec force : Siglent a fort e nagent e gavernent. (Roi., 2fi3I, Muller.) Nagenl a fort et sans relrairc. (Brut, ras. Munich, 1-251, Vollmoller.) Coururont a fort. (.M.A.RTiAt„ Vigiles d-: Charles VU, t. 2, f» 107», éd. 1724.) Apres les chassèrent a fort dusqu’aupres du port de Bourdeauls. (Id., i&.,f»117.) A long, longuement : Seigneurs, ccstc matière ne vous ert pas a loiif/. (CcT., rfn Garac/in, Var. dcsv. 3002-313.i,Charriere.) A plein, complètement : Bien paiez ai plain. {Ch. de 1278, S. -Ur- bain, liasse 7, Arch. H. -.Marne.) A privé, privément : Et mandèrent Solehadin le roi que il fust a un jour a eus en un lieu ou il le mandèrent, a prirci et pour son irranl prcu. (.Mkn. de Relms, 33, Wailly.) .’l seulet, seul à seul, en tète-à-tète : Itet’urda bien, tant qno vint l’eurc Que madame et elle a sailcl l^stoicnt. (Kroiss., l>oés., liichel. 830, p. 103.) A vuit et a chargié, que la terre soit ou ne soit pas chargée de fruits : Le oonsierdoil paiera vuitet a kierqniei. (1389, Lille, ap. La Fons, Gloss. lus., liil)l. Amiens.) On a dit aussi a celé, en secret ; a der- rain, en dernier lieu ; a dur, a grant dur, difflciloment; a engrcs, avec chagrin ; a en- vis, malgré soi; a escons, secrètement; a t’improceu, à l’improviste ; a recelé, en ca- chette ; a repost, en cachette ; a seri, sans bruit, en secret; a tanz quanz, en nombre égal; a teie, de cette manière, ainsi; elc. Voir ces divers mots. — Avec un participe présent : A brochant , en piquant de l’éperon : voir Brochier. A clievaucliant, en chevauchant : Adont vint un escuyers roidement a clic- i’awc/(.n/i( par devers le roi. (Froiss., Chron. II, 138, Kerv.) Chil vinrent a chevauchant jusques as loges des Engles. (Id., ib., II, 267.) Luce écrit -en un seul mot. .1 destragnant, d’nnc manière oppressive, tyrannique; voir Destraindre. A espandant, à [irofusion, en abondance : Puis prist escus et lances, pain, viu, a c^priulfinl . Si l’envoie a l’ost Dieu doucement merciant. (Chanson dWiitiochf, H, 8"o, P. Paris.) A fendant, en fendant la presse, en fen- dant l’air, en se précipitant de toute .sa vitesse : I.a lance cl pning vient a fendant. (Perccv-, ras. Berne, P fl’2.) Les .c. scnglers venoienta/’nirfoiî/. (^aterj, Uichel. 2.i3f>8, P i3.) Saut uns grans leus goule liaee, A fendant vient comme tempeste. (G. dePalerme, Ars. 3319, P -V".) Je ne quil mie que Césars fust escapes, qu’il fust mors ou pris, se ne fussent li Juliien quia/fendant i vinrent tout a poiut, ferantd espees. (Hist. de la terre saiiite, ms. S.-Omer, f° loU’.) Atant es Ilerchembaut chele part afffndanl. (Doon de iittience, 1078, A. P.) Droart vint amendant sur le courant destrier. (Ib., .1910.) De si grant forche vint l’espee affcndanl. Et cheii que son grant coup n’ala pas poursuivant. Que le poilnjg li lascha. (Ib., 8-iV2.) Et s’en vinrent tout a/fendant jusqu’à la place devant le mousticr. (Fnoiss., Ckron., III, 273, Kerv.) A poignant, en piquant des deux ; voir POINDllE. .4 respandant, à pleins bords : Apres souper lot maintenant l’out porter vin a rrspendant. (Ke.v. Dt Be.iujeu, Biaiis desconncus, *27l I, Hip- pcau.) A souprenant, h l’improviste, par sur- prise : I cuido entrer a .wnprcnant. (Driil, ms., P .30, ap. Sle-Pal.l — Devant un adverbe : A loing, de loin, dans l’avenir, à hi longue ; Amour qui d’autre part s’opose, Ou’ele se gart de faire chose Dont ele se repente altoing. (f«H., Richcl. I01o-2, P 87’.) On a dit aussi a certes, sérieusement; o itant, alors ; a orendroit, h présent ; a tant, alors, de cette manière ; a tostens, tou- jours; elc. Voir ces divers mots. IV. Idiotismes où est précédé d’une prépo- sition: — 1" A précédé de de : Apres se porpen.^a Menpricies, Quar pleins estoit de malvais vicies, Oe (lo) Sun frère a engeignier. (Driil, ms. Munich, 2-110, V’ollmoller.) Poosteit de nos a salveir. (S. Berx., Serm., p. 218, ap. Ste-Pal.) Par moi raout de salus vos mande Cora cil ki t07, jors est engrande I)f vostre honor a porchascier. (ItOD. i)F. Blois. Uichel. 28301, p. G08^ I l’n chevalier ai amené Qui dist que il a volenté Des .ui. puceles a aidier. L’une veut s’onnour desrainier. (Adenet. Cteom., 11003, Hassell.) De vous a feslier n’ai ore pas loisir. (Berle, 2107, Schcler.) Gardes vous de si hant a tendre. (Conle de la rose, 228.) Ensi destorne l’orne li dyaubles de bien a faire (Laur., Somme, ms. Metz 663, î" 15’.) S’il ne veut trop malemcnt l)e bien a faire desciver. (B. DE CosDÈ, ttaeeler. 133, Scheler.) Jamais ne vous pênes de moi a mehaignier. (n. de Sel/., I, 163, Bocca.) El s’ay moult grant désir de ce champ a oustrer. (Cuv., du Gitescl., I, 87, note, Charrière.) — i" A précédé de por : Les mires mandent por son bras a garir. (Les loher., ms. Montp., P 39».) Bernars s'enfuit li sires de >'atsil, Chascuns raieus micus por lui a garantir. (Gar. le loh., 2° chans., XII, P. Paris.) Et l’enperercs en va on bois berseir Droit a Saint Lii, ou il suel converseir En ces fores qui tant font a loueir Pour son déduit et sa vie a meneir. (Cirli. de Metz, p. -17!, Stengel.) Impr. ameneir. Ki carn laisse a manger, pur sa charo a entier. (P. iiE Tuais, flw/., 1361, Wright.) Vcnui estes pur cspiicr El pur nostre ost a dammagier. (Brut, ms. Mnoich, "59, Vollmoller.)