DE
L’ANCIENNE LANGUE FRANÇAISE
ET DE
TOUS SES DIALECTES
DIT IXe AU XVe SIÈCLE.
CCASTEILLON,
adj., castillan :
Ses elmes casteillona coin il est resplendans !
(Mainet, p. 19, G. Paris.)
CASTELE,
s. f. ?
Fauon et estolle a casteles. (1469, Invent. de S. And, Arch. Nord.)
CASTICHE,
castice, caliche, cathiche, s. f.,
Chaussée, digue, mur bordant une rivière :
Les castiches des ponts ki sunt a Amiens seur la riviere de Somme. (1278, Cart. d’Amiens, ap. Duc., Casticia.)
Ke nous aviens ledit fossé estrechié par nos peus et par nos castiches que nous i aviens boutees et mises. (Cart. de Picguigny, Arch. O 19628, f° 17.)
Faire par desseure ledite riviere un pont de grez ou de pierre descendant a le castiche par laquelle on va de Bassecour as prez desdis religieux. (1340, Cart. Esdras de Corbie, Richet. 1. 17760, fo 44 v°.)
Sera tenu ledit fermier de retenir bien et souffisamment les castices de le riviere depuis Bonnay jusqu’a Corbie. (1416, Cart. Ezechiel de Corbie, f° 24 vo, ap. Duc., Casticia.)
Retenir et reparer les chaussees et cathiches estans autour et a l’environ du pays. (1455, Aret). JJ 183, pièce 93.)
A cause que les eaues mangeoient les caliches. (1497, Compt. faits p. la ville d’Abbey., Richel. 12016, p. 111.)
On emploie encore catiche, en t. de chasse, pour signifier trou où se cachent les loutres et les autres amphibies, sur les bords des rivières et des étangs.
T. II.
CASTICHEMENT,
s. m., chaussée, trottoir :
Aucun ne doit mettre ne esseoir seuil ne castichement sur rue, sans le congé du dit evesque. (1301, Hommage de l’év. d’Amiens, ffenschel, II, 225.)
Cf. CASTICHE.
CACSTICHEUR, [ACSTICHEUR]
caticheur, s. m., agent de la voirie :
S’il a débat entre aucun voisin de le closture ou d’aucun yretage, li maires i envoiera les casticheurs qui sont sairementé a le ville, et verront les lieus dont le debas est, et selonc che ke lI casticheur reporteront, si li maires ne veut aler veir le lieu, li maires et li esquevin détermineront la cause, s’il en sont sages. (Sec. tout. de la cité d’Amiens, ap. A. Thierry, Mon. inéd. de l’hist. du tiers état, 1, 170.)
Que doresnavant seront par nous commis et depputez deux maistres et compaignons dudit mestier, pour entre eswars d’icellui, lesquelz, avec deux des caticheurs de laditte ville, yront veoir et viseter les ouvrages et editfices que l’en fera doresenavent en laditte ville, pour, se mestier est et ily a deffection, en faire rapport et en faire comme il appartendra, selon le teneur des articles cy dessui declairez. (Stat. des charpentiers, 17 déc. 1464, ib., II, 289.)
CASTICHIER,
v. a., réparer une chaussée, une digue :
Ke li dis abbes et li convens ou leur gens puissent castichier l’entree du cours d’iaue ki va derriere le vile de Doupierre devers Donmartin a l’Autie, en tele maniere ke chele entree entre les deus cas-
Li maires et li esquevin … pueent et porront des ore en avant castichier ou faire castichier et refaire le castiche, des l’entree du pont du kay, tout ainsi comme li kays se comporte, droit au lieu. ou. le tournele soloit estre,(129I,Accord passé devant le bailli d’Amiens entre le chapitre et la’ commune, ap. A. Thierry, Mon. inéd. de l’hist. du tiers état, I, 278.)
Sur sa ditte terre nulz ne puet castichier ne asseoir seul muret ou closture sur trot de rue sans son congié. (Dénombr. des baill. d’Am. et Doullens, Areh, P 137, f° 3 r°.)
puet casticher en terre. (Compte de 1390,Év. Arch. Somme.)
CASTIGACION,
s. f., avertissement, recommandation :
Par nulle castigaetion
De prescheiz que l’on lor face,
Por promesse ne por menace
Ne se veillent de mal retrere.
(MAGE DE LA CHARITÉ, Bible, Richel. 401, f° 191°.)
CASTIGNIER,
— aignier, s. m, fréne sauvage, s’il faut s’en rapporter au sens d’ornas qu’il traduit en latin classique :
Ornus, castignier vel coquesne. (Olla patella, p. 40, Scheler.)
Castaignier vel quaquesne. (Gloss. rom. lat. du xvs., 39, Scheler.)
Cf. COQUESNE.
CASTILLE,
s. f., querelle :
Robin Paumier et Allia Thierry eurent
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