Page:Godefroy - Dictionnaire de l'ancienne langue française, 1883, T02, CASTE-DYA.djvu/250

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236 CON Je roverai le père, et il vous donrat un allre roriforleor. (/o6,p. 477,Ler. deLiucy.) Lon la plinleit de ma dolor. Tienl ea mon cuer covforleor. (Lib. l’ialm.. sciii, p. S’iS, Michel.) Confortierres «les cueis. {Queste du S. Graal, RicUel. 12382, f^ 8r».) Cirules tu que David ait envoie a toi con- forleeurs >ov l’enncur ton pereî (Bible, Ri- cUel. 899, t" IbO.) Qui deivent perdre lor seipnor, lor bon mestre lor conforteor. (Maurice. Serin.. ms. Poitiers t2i. f» 241 f.)

dévoient perdre... lor conforleour. (Id , 

ib., ms. Metz 262, f" 49.) Que tu soies aiderres et conforterres àe S Marciel. {Vie S. Mathias, llicUel. 23112, r° 109) Qni de vroiz repentanses vroi conforleour. {Ch. du roiissigneul, ms. ATranches 241, I 4 .; Paraclitus, conforteres. {Gloss. de Vouai, Escallier.) Conforteur des desconfortez. (Percefor.. vol. 111, ch. 30, éd. 1328.) Consolateur, conforleur. {Trium lin’j. Dict., 1604.) i

— Celui qui encourage, qui aide, complice :

Pour le suspechon ou le fait de la mort . .lehan de "W’erchin esquier, ledit Maailles et Colars comme faiseurs, et il comme oon/^or- teres pronosans que eulz ou temps que ou disoit le dit fait avoir esté perpétré estoieut couchant et levant en le conte d Artois. (1333, Arch. J.) 69, f^ 19 v°.) — Fera., conforleresse, - eroisse, celle qui réconforte, qni soulage, qui console : Conforferoisse des veuves. (Compos. de la s. escript, ms. Monmerqué, t. 1, 1° 9 v°.) Vierje ! soiez mny aideresse Si vous plaist. el conforleresse. {Mir. de S. Jean Chrys., 228, Wahlaad.) Elle est avecques Dieu conme empereris el déesse ; elle est avecques nous conme vraie conforleresse. (Mir. de N.-Dame, 111, 138, A. T.) Conforleresse des desconforlez. (J. Ger- SON, ifendicitê spiril., i" 26 r».) Le second maître bourgeois juré de Montbéliard s’appelait conforleur : en sa ,|ualité d’adjoint du mailre bourgeois en chef, il devait le suppléer en cas d’empêchement.

CONFORTER, com., verbe.

— Act., soutenir, favoriser, affermir :

La tue verge e li tuens bastuns il me conforterent. (Liv. des Ps., Cambridge, XXII, 4, Michel.)

CON aisines. (1399, Cart. de S. Germ. VAux., Arch. LL 490, f 80 r".)

— Réfl., prendre courage :

Li rois vit bien et sot que l’arcevesque li disoit voir ; si se conforla et oubha auques son duel. (MÉx. DE Reims, 46o, Wailly.)

— Neutr., conforter d quelqu’un, lui prêter aide :

Ne Geuffrov ne aultre ne peut duc que nous en missions oncques bassinet sur tc=te et que nous sallissions oncques ung ceul pas de noslre bostel pour luy cO)i/or- (cr aucunemeul contre Geuffroy. (J. D Ar- R.s, Mclus., p. 291, Bibl. elz.)

— Confortant, part. prés, et s. m., auxiliaire :

Qu’il ne li seront ne aidant ne confortant. iCh. de 1247, av. la S. Laur., S. Géry de Camb., Arch. Nord.)

Enssi fu assiaie la chité et la ville de Rennes dou conïte de Moufort et de tous ses comfortans. (Froiss., Chron., II, 2/o, Luce, ms. Amiens.)

De ces nouvelles furent tout li amit el li confortant a monsipnour Charle de Blois j couroucié. (iD., ib., VI, 172, Luce.)

Et la devant tout le peuple fut maudite et excommuniée toute la compaigme des Arminaz el tous leurs aidaus et confortans.(Journ. d’un boiirg. de Paris, 1411, Michaud.)

- Conforte, part. passé, déterminé, résolu

Sa repentance el sa poors Doivent conforler pccheors. (GtioT, Bilile, an. Wolfarl.)

Li bon conseil oui conforlé Maint prodomme desconforté. (iD., ib., 26ou,)

Et Galahaux avoecques li qui H tenoil con.paignie et le conforloil. (Artur, ms. Cinnohle 378, f° 23’.)

Kecet’tassent, aidassent ou confortassent les anemis du dit noslre seif;neur le rov. Conc.int. reij. Fr. el Fland., 1303, vid. de 1309. Arch. Vat., Instrum.)

Pour conforter leurs ditles possessions el El estoit grans chevaliers, fors el hardis ilurement et confortes en toutes ses besoingnes. (Froiss., Chron , VII, 447, Kerv.)

— Assuré :

Conforté que il aroienl la guerre. (Froiss., Chron., X, 191, Kerv.)

coNFonTiFic.-VTioN, - iffication, s. f., action de fortifier, fortification : Leur fut octrové qu’ils puissent lever certains aides pour employer et convertir en la conforlifficalion, emparement, répa- rations cl aulres affaires et nécessitez d i- celle ville. (1483, Ord., xix, 232.) coNFORTiFiEMENT, S. m., Confirma- tion : En tesmoignaise et confortifiemenl de toutes les choses dessusdites. (1311, Francft. de Neuchatel, Cart. origin. de iNeufchalel, Bibl. Besançon.) CONFOSSER, V. a., percer : Plusieurs fuvans a l’eaue pour boire furent confosses’de dars. (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux., I, f» 133 v».) coNFR ACTION, S. f., action de briser, I ou d’être brisé: Confraclion d’ox. (Vie S. Hyrenei,liche. 818, f» 301 r°.) Contusion est sans plaie, trace ou con- tricion ou confraclion qui remaïut es par- ’ lies du cors par dehors. (H. de Moxde- I VILLE, Richel. 2030, f 69".) Ceste labeur est engendrée pour la coii- fraction el la compression des os. (EvR.iHT nE CoxTV, Probl. d’Arist , Richel. 210, f 100.) Ilorripiliicion el confraclion d’os. (B. UE GORD., Praliq., l, 6, éd. 1493.) CON Confraclion des membres. (Régime de sanlé, (" 73 r». Robinet.) Que les Juifs avent ceste constance elles couraiges si fermes, la bataille faicte avec les R.imains bien le monstre, car par sa- nitations, confractions, feuz et tourmens de toutes manières ils passûient el les endu- roient sans varier. (BoURGOING, Bat. Jud., II, 10, éd. 1330.) (Le souleil) a vertu calefactive inOamma- tive et brûlant par la confraclion el re- flexion de ses ravs a rencontre de aucun corps résistent. (Mer des hysl, t. I, f° 36».) Froisseures et confractions. (Jard. de santé, 1, 389, impr. la Minerve.) Le premier Abraham pria pour les So- domites, et Movses pour les pères qui pé- chèrent au désert, et ceulx qui furent après luv pour Israël es jours de Aehaz, el de Samuel : et David pour la confraclion. (Le Fevre d’Est., Bible, Esdras, iv,7, éJ. 1334.1 coNFR.WGNEMENT, S m., actiou de briser : Quant il chen ne snnt, merveille en ot la genl Qui les cous ont veu et festenchelement. Et l’escrois si 1res fier a lor confraignement. (Doon de iiaience, 6872, A. P.) coNFR-MNDRE, V. a., brlsBr, rompre : Esleecenl sei li os que iwconfrensis. {Liv. des Ps., Cambridge, L, 9, Michel.) Tûtes les cornes des pécheurs confrain- drai. (Psalt- monast. Corb., Richel. 1. 768, f» 61 r°.) Et rorgneilleus qni monlt se prise Moult tost confrainl Dieu et debrise. (G. DE Coisci, ilir-, ms. Soiss., f° 150".) — Fig., enfraindre : Sans uns seul poinct de ses reigles confraindre. (Cretis, Chauls roy., f 24 i", éd. 1527.) — Confraint, part, passé, brisé, rompu : Les dieux trueve en ung mont confrains et combrisiez. [Vie Ste CftWsf., Richel. 817, f" 173 v°.) Li carken furent depechié et les serres confraintes. {Mir. de S. Eloi, p. 40, Peigne.) coNFR.NCiR, V. a., affranchir : Oue la XX’ partie des biens des sers con- fràncis seroit mise es trésors pubUcques. (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. 10ol2, Vlll, III, 23.) CONFREMANCE, VOlf COXFERM.^XCE. CONFREMEMENT, VOir COXFKltJIEMENT. OONFREMER, VOif CONFERMER. coNFRERAGE, S. 111., qualité de cou- frère : Le preudome qui doit eslre confrère... chascun an pour reconnoissance de sou confrerage aucune chose doura a la mai- son au jour de la teste de samt Johau Bap- lisle. (Règle del hospit., Richel. 19/8, 1» 208 v°.) coNFREUESSE, S. féiu. de confrère : Les confrères et confreresses de la dite .oulrerie. (22 août 1319, Arch. Gir., E, Not. , .loreau, 388.) coNFRETACioN, S. f., Semble signifier limite : Mais habilacions et héritages assis eu ladicte ville de Calais avec leurs apparie-