CRÔ GRO CRO
se mestiers fuist elle fiiiir, com ilh fîsent ; car quant ilbs corireut sus les premiers qui estoient Liegois, ilh soie défendirent si bien qu’ilh les covieut lassier la plaiche et s’enfuirent devers les croliches. (J. de Stavelot, Chron., p. 193, Borgnet.) En plus beal del plain avoit croliches et palus que ons apele Unies. (J. d’Outbe- MEUSE, Chron., I, 46, Borgnet.) CROLiERE, crouiiere, entière, crouil- liere, s. f., fondrière : Ua bien preudom le fait aoçois (ce mal) Et ausi tost s’ea traist arrière Com il feroit d’uae crulcre. (G. DE Coi.vci, Mtr.. ms. Soiss.. f 205’.) Car de mares et de croliere Esloil fermes en tel manière Que nus nel pooit assaillir. (Durm^rs le Gallois, 4309, Slengel.) Aucune fois l’en ne puet mie cbevau- chier menée ou par niontaignes ou par croulieres ou bertaineres. (Gast. Feb., Maz. 514, t’66.) Crolieres et grans marais. (Froiss., Chron., III, 37, Bucbon.) Cbeute d’uug bault glorieux thronne, en fangeuse croliere de pleur. (G. Chastell., Chron. du D. Pliil., ch. III, Bucbon.) Le Nil commençant a s’enfler les croti- lieres et bourbiers qui luy sont prochains se remplissent les premiers. (Saliat, Her., 2, éd. 1536.) Autres qui s’estoyent jetiez dans les ma- uvais, enfonçoyent dans les croulieres, ou rases bourbeuses. (Fauchet, Antiq. gaul , Yol. I, 1. V, c. 20, éd. 1611.) Les premiers chevuucheurs qui accouru- rent se trouvèrent embourbez en crouil- lieres et marets. (Id., î6 , II, 5.) En Normandie, arr. de S. Lô, ou dit croulans, pour désigner des mares, des fondrières. CR.OLLE, S. m.?
crolles a manches et couvercles aucu-
nement esmaillez. (1521, Inv. abrégé des joyaux venus d’Allemagne, Arch. Lille.)
CROLLEBOIS, S. f., sorte de fête : Le jeudi devant la crollebois. (Compte de , Ch. des compt. de Dole, - , Arch. Doubs.)
Le lundi après la crollebois. (Ib.)
CROLOIS, s. m., fondrière :
De une part et d’aultre dou cemin, marescages et crolois si grans et si parfons que il ne sont point a passer. (Froiss., Chron., 1. I, p. 87, éd. 1559.)
CROM, voir Cro.mbe 2. cnoMASLE, s. m., crémaillère : .1. cromaste de fer. (Juin 1389, Invent, des meubl. de la mairie de Dijon, Arch. Cote- d’Or.) . GROMBE, cromb, combre, crombre, crom, cron, crobre, adj., courbé, voûté : Avec tôt ço sambloit contraite, Car cromlie estoit et trop mal faite. (Percée., ms. Berne, f" 9o’.,’ Un poi avoit combre le dos, (le cheval) Por {OU 1 fait moult bon seoir. (Eteocle et Polm., Richel. 3"5, f» 54.) Bertous cnî viellune fait combre. (Vers de le mort, Richel. 375, (° 337’.) Lire ici les deux exemples de la forme combre, placés à tort à l’article Combre 2. ... .V t’orde estature Perchut il lost que vilains ères... . tes crons mustiaus. as soros Et a tes plas pies plains de gales. (B. DE CoNDE, li Contes des Hirans, 384, Scheler) S’ot cascuns glave et gavreloz Et sont en lor escus enclos. Car si crombes dedens estoient C’a peu que tout ne s’enclooient. (Sones de Haiisay, ms. Turin, f° 5"’.) Si va tousjours ploiies et crombres. {Re- mèdes anc, Richel. 2039, f» 11 v».) Ensi ki vient un cron baston drechier, il le covient outre le moiien ploiier. (J. le Bel, Ars d’am., I, 238, Petit.) Ongle retorné et crom nient sage sene- aent. (ID., ib., II, 198.) Les ongles ot grans et agues Et les mains crobres et crochues. (Fabl. d’Ov., Ars. 50G9. f 15.) Son corps est un petit trop croas Et trop aguisies ses mentons. (Fiioiss., Poés., II, 35-2, 44, Scheler.) On le paindoit anchiien, cromb, triste, palle. (Fossetier, Chron. Marg., ms. Brux. 10509, f" 106 r».) Les cameuls, qui sont crombes et dif- formes bestes. (Id., ib., lOolO, 1° 10 v».) Laisser ce que l’on trouve bon en son estât, et ce qui va crombe de le réduire selon le faisable. (G. Chatellain, Adoert. au duc Charles, VII, 314, Kerv.) Les mains d’une femme estoient crombres, si qu’au rouvrir les ongles des dois en- troient eu la pauhue. (xv« s., Lille, ap. La Fons, Gloss. ms., Bibl. Amiens.) La conversion dudict Jacques, qui sou- dainement se fit de croix crombe en croix droicte, de Saint Andrieu en Saint Denis, et de Bourguignon en Franchois, donna telle terreur d’espouvantement. (J. Mou- net, Chron., ch. cci, Bucbon.) Wall., Namur. et Roiichi, cron, courbe ; n’est usité en Liégeois que dans les deux expressions : cronbrese, bras courbe, cronzoz, os courbes. . CROMBE, s. f., pièce recourbée? Une crombe bendee trouwee pour hau- chier et avaler uug veuglaire. (xv s., Lille, ap. La Fous, Gloss. ms., Bibl. Amiens.) CROMBELISTE, S. Ut. ? Engueran Deslices grave ung fer pour seeller les crombelistes. (1537, Les tableltes, les enseignes et les mesures des échevins et des corps de méliers de la ville de Lille, Bul- letin du Comité de la langue et de l’hist. de la France, 111, 633.) cROMBER, V. a., renverser : Sont Troyes, Rome et Carlage tombées... Ains plus et plus confussemeut croinbees. (La Comf1, de Dignant, Anal, leod., S9.) — Neutr., tomber : ... .i meschief tn ne crombes. (La Compl. de Dignant, tS8.) CROMBiER, crombiier, v. a., courber, rendre courbe : Tout li arbre estoient crombiiet dusques a terre d’un fruit d’une couleur. (De saint Brandainne le moine, ms. Richel. 1333, f- 262 V».) On crombioit les fers des lances a croches, de quoy on sac(]iioit tout par terre. (Wa- VRiN, Ànchienn. Chron. d’Englet., II, 116, Soc. de IH. de Fr.) Le rouchi a .conservé cronbir, rendre courbe. CROMBRE, voir CRO-MDE 1. CROMEK, voir Cre.ier. . CRON, voir Crombe 1. . CRON, voir Croion. CRONEL, voir Crosnel. CRONGNE, s. m., instrument pour pui- ser l’eau d’un puits : ’Telo, lonis, crongne, c’est instrument a puiser yaue de puis, si corne pour ortelaiu. (Catholic, Richel. 1. 17881.) CRONiER, s. m., fabricant de crongnes ? Berthelinus dictus le Cronier. (1291, Ro- lui. de S. Sauv. d’Orl., Arch. Loiret.) Le couvent d’une part et le dit chevalier et Gautier le Croiiier d’autre. (1318, Cart. de Troarn, Richel. 1. 10086, 1» 88 v».) Nom propre conservé, Crosnier. CRONiQUEMENT, adv., daus le même temps : Le signe ou l’estoile se ieve croniquemenl quant elle monte et se lieve devers orient après ce que le soleil est esconses. (Eva.RT DE CoNTY, Probl. d’Arist., Richel. 210, fo 8 v«.) CRONIQUER. s. m. f Inventûire de l’office ou croniquer. (1362, Inv. du 1res, de Fécamp, Arch. S.-Inf.) CRONiQUiER, chron., - icquer, - icquier, verbe. — Act., rapporter dans une histoire, faire le récit de : Je sire Jehan Froissart, qui me suis en- tremis de croniquier et mettre par ordre ceste présente histoire. (Froiss., Chron., XI, 2, Kervyn.) Et commençay mondit livre depuis le 20 mai 1444, qui est la fin du dernier livre que lit et crontqua, eu son temps, ce noble homme et vaillant historien, Euguerrau de .Moustrelet. (.I. de Coussy, Chron., prol., Bucbon.) Lors le roy fist cronicquier comment Mar- dùcheus luy avoit saulvet la vie. (Fosse- tier, Chron. Marg., ms. Brux. 10312, VIII, !■) Et cronicquer au vray nouvelles choses. (J. BoucuET, Ep. fam., V p., xsu, éd. 1545.) Quant je voy lelle chose faire Devant moy, je ne m’en doy taire. Mais le croniquer en hystoire. (Gki.ncoke, Poés., Il, 19, Bibl. elz.) Cronica la généalogie des rois Tolosains. (Noguier, Hist. Tolos., p. 11, éd. 1356.) — Neutr., faire une chronique, une his- toire par ordre de temps :
prist indignation contre ceux de Saint
Denis et pur courroux tira hors des mains