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MES MES MES

Porteront les commis de la charité soin de les pourvoir d’habillemens et de ce qui leur sera nécessaire, aussi de les faire nettoyer des ordures et guarir des mekaints qu’ils pourront avoir. (7 oct. 1531, Placard touchant les monnoyes, monopoles, etc., des pauvres.) Les commis des pauvres feront nettoyer les enfans des pauvres et garir des mehens qu’ils pourroient avoir. [Ib. t ap. La Fons, Gloss, m$. r Bibl. Amiens.) Si je prenoie en cure tous ceulx qui tombent en meshaing et maladie, ja besoins ne seroit mettre telz livres en lumière et impression. (Rab., Quart h’m'tfjprol.jéd. 1548.) Nul poulain n’est sans mehain. (H. Est., Prec. du lang. franc., p. 263, Feugère.) Si la preuve se faisoit par gages de bataille, le deffendeur impotent pour l’auge ou meshain pouvoit donner un honme pour tenir sa place. (Fauchet, Antiq. gaui, %* vol., v,8, éd. 1611.) — Mal, dommage, tort, chose fâcheuse, empêchement : Qa’ele est travaillie et lassée, Ne puet pi as ce maain «offrir. (Gery., Best., Brit. Mas. Add. 28260, f° 99> P. Meyer.) Plorent cil moinne et clerc et chapelain Por lor seignor qu’il volent a mehaing, Que li dai serf orent mort et destraiat. (Jottrd. de BlaiHet, 145, Hoffmann.) La est li maihains. (S. Graal, Richeî. Î45», f 212 r°.) Mal dol li sorde et mal mahain De son catel et de son cors. (Ren&rt, Br. XII, 3"6, Martin.) Dont el reçut pais grîes mehaeng. (J. Umarcbant, Mir. de N.-D., ma. Chartres, f* 36*.) Il n’i ot pierde ne mahaing Al rendre. (Mous*., Chron., 97, Reiff.) Mes il a antre mehaig Pour qoi la chose ne puet estre. (G. de Dote, Vat. Chr. 1725, V 87*.) Dont mains mehains a Tomme tient. (G. dï Cambrai, Barlaam, p. 26, P. Meyer.) Douce fille courtoise et sage, Prenei en gré Yostre mehain. (My&t. de Sle Marguerite ap. Joly, Vie de Sle Marg., p. 153.) Garder qae son voisin n’esforce Et ne la y face aucun mehain, (Îob. Gaguw, le Passe temps d’oysiveté, Poés. fr. des xv f et xvi f s., VII, 258.) — Massacre : De la gent de Borgoingae lisent .i. lait mehain. {B. deSeb., XX, 97, Bocca.) — Tare, mauvais état : Ne doyvent rendre ne delyvrer en la înarchaulcye £e la ville nuïz de leurs chevaulx, jusq^es a tant qu’ilz averoient monstrez le mahain evidant. (Serment d faire par les compagnons, soldoieurs, Hist. de Melz, IV, 504.) — Conduite qui blesse l’honneur : Et aussi par celle manière feray je escrire, poindre et mettre en ce livre le mehaing des maulvaises deshonnestes femmes qui de mal usèrent et eurent blasmes. (Lit?, du Cheval, de La Tour, nrol., liibl, elz.) — En parlant de chose, défaut : Et doivent li meslre et li juré prendre le serement de celui qui les pièces de drap sont devant dites, que il cel drap ne rasamblera en nule manière, ne qu’il les pièces ne vaudra a nule ame que il ne H die le mahaing qui dedenz le drap estoit. (Est. Boil., Liv. des mest,, i x ° p., L, 34, Lespinasse et Bonnardot.) Et quant en cellui pont ilz en avoient osté .r t ays, ilz le couvroient de fiens a celle fin qu’on ne veist point le meshaing. (Fkoiss., Chron., Ricbel. 2644, f» 232 v°.) En ceste vallée avoit un perron tout rond sans pertuis ne mehaing. (Les Pro- phéties de Merlin, f* 122 d , éd. 1498.) Wall., mehain, mahaing, ce qui manque à une personne ou a une chose pour qu’elle soit en bon état; incommodité, vice, inconvénient.

MESHAINER, VOir iMSSHÀIGNIËR.

MESHAING, voir MESHAIN.

MESHAIT, mahè, s. m., dommage, tort Que mahé ne domaïges ne li venront de moy ne de mon fil pour la prison qu’ele ay fait de mon fil. (Letl. de 1287,

Ch. des compt. de Dole, — - ,Arch,Doubs.) >B

meshaitié, mehaitiê, adj., mal à l’aise : Tu remanras et torseras nostre lit, que jesui un peu pesans et mekaities. [Voy. d’outremer du Cte de Ponihieu , Méon, Nouv. Rec, I, 439.)

MESHANGNIER, VOÎr MESHAIG.NIER.

MESHERER, VOÎr MESEBRER.

mesheur, voir Mkseur.

meshin, voir Meshain. rîeshistre, adj., p.-ê. chiche: Et jura bien fort qu’il n’estoit pas men- tion que a un de ses amis et parents qu’il •eust, il eust fait si bon accueil, ny si bonne chère, dont il n*est pas meshistre de faire bonne chère, ne bon accueil, comme il di- I soit. (1428, Letl. de Guy XIV, sire de La- I val, ap. Den. Godefroy, Hist. de Ch, Vif, | p. 895, éd. 1661.) | meshoen, voir Maisoan. ’ mesiiouan, voir Maisoan. meshouen, voir Maisoan. meshui, voir Maishot. meshuit, voir Maishui, meshus, voir Mesus. meshuy, voir Maishui. m esi ane, s. f., monnaie de Metz ? En priB de .h. mesianes. (1290, 2° Cariai. d’Artois, Arch. mun. Lille.) Cf. Meciuin.

MESIER, VOir iMESSIER. mesiere, voir Maisiere. mesil, s. m., blé méteil : Lo cargo de mcsil, .xin. den. (Péages de Bapeaitme, Cartul. Esdras de Gorbie, Ri- cheî. 1. 17760, f 360 r) mesine, voir Meschink. mésintelligence , s. f., mauvaise intelligence, désaccord; mot conservé : Profitans de la mésintelligence qui estoit entre les susdits parens et serviteurs de ïa dicte duchesse. (9 août 1490, Lett. pat. d’An, de Bret. } Kichel. Blancs -Mant. 47, f° 219 v°.) mesion, voir Mission. MESIRAIGNE, VOir MUSARAIGNE. mes joe r, - jouer, - juer, verbe. — Neutr., tricher au jeu : Mais bien d’un autre jeu joué, Non pas joué, mes mesjoué. (Nicole db M-argival, la Panthère d’amors % Riche). 24433, f ft 169 a .) — Act., tricher quelqu’un ; Soveat nos mesjeue et mestr-dt (fortnne). (G. de Coinci, de Monacho in flumine périclita lo, 212, Michel, D. de Norm., t. III.) Sovent nos meajoie et mestrait. (Id., ib., ma. Brux., f* 9l) d .) mësjugier, mej., verbe. — Neutr., mal juger : S’il mes juge il ea mescorra. (FaM, d’Ov., Ars. 5069, f° 15i J .) Li juge romain fausseront Et pour argent mesjugeront, (Ib., f° 201 f .) — Réfl., ne pas être reconnu : Aucunes fois elles (les fumées du cerf) se peuvent mesjuger en deux manières, ce qui n’advient pas souvent, si ce n’est au changement des viandes, (Dû Fouilloux, Vénerie, f° 32 v% Favre.) — En parlant du cerf, mettre le pied de derrière hors de la trace de celui de devant . Il faut observer quelque temps dans deux saisons que les cerfs se méjugent. (Salnovë, Vénerie, p. 85, éd. 1665.) MESKANCHE, VOÎr MeSCHEANCH, meskarier, voir Mesghauier. MESKAVER, VOÎr MëSGHKVEH. meskeanche, voir Mescheance. MESKEOIR, VOir MflSCHKOIR. MESKEVER, VOir MKSCHEVER. meskief, voir Mesghief. meskiet, voir Meschikf. meskine, voir Meschine. MESKINETE, VOir MKSCHINETE. meslable, menlable, adj., mélangé : Il sunt .ii. manières de feu : li uns est ardenz et menlables et ociables, si cum est cis que nos avons ça desous qui a ovecques soi meslee la nature des autres elemenz. (Introd. d’astron., Richel. 1353, f* 27) meslaoe, s. m., mélange : Comme la terre estoit pleine De soldars menus groslez, Renversez sous tel orage, Par un estrange meslagc l/un sus l’autre amoncelez. (ïte., Od., Y, v, Dibl. elz.)