Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/100

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m’est inutile ! je ne pensais pas, lorsque je blâmais si fortement la méprisable avidité de M.***, qu’il dût vous entraîner un jour dans ses spéculations ».

» Lorsque vous fîtes vos premières entreprises, vous bornâtes votre ambition à un millier de livres ; c’était suffisant, disiez-vous, pour acheter, en Amérique, une ferme qui vous eût donné une honnête aisance. Aujourd’hui vous avouez que vous ne vous reconnaissez plus, et qu’une certaine opulence vous est plus nécessaire dans ce monde que vous ne vous l’étiez imaginé… plus nécessaire qu’un cœur pur et sans reproches… Car pendant un an, deux ans, vous pouvez vous procurer ce que vous appelez le plaisir, c’est-à-dire, la table, le vin et les femmes ; mais lorsque