Page:Godwin - Vie et mémoires de Marie Wollstonecraft Godwin.djvu/101

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sur le déclin de l’âge vous serez livré à vous même, seul, sans une compagne, mon souvenir viendra vous présenter des regrets… j’allais dire des remords, mais ma plume s’est arrêtée ».

« Comme je n’ai jamais fait un mystère de la nature de mon union avec vous, votre réputation n’aura rien à en souffrir. Je n’aurai jamais de confident. L’approbation de mon âme me suffit, et s’il existe un scrutateur des cœurs, le mien n’a rien à craindre de son jugement. En lisant ce que vous avez écrit sur l’abandon des femmes, j’ai été souvent étonnée que votre conduite différât autant de vos discours ; mais je me suis rappelé que les mouvemens de la passion et que les décisions de la raison sont deux choses très-distinctes.